2001-2002

ALBERTINI - IN LIBERTA

Les peintures d’Albertini s’imposent immédiatement par leur impact coloré, par ces formes à mi-chemin entre abstraction et figuration, et surtout par l’éclatement spontané qui semble jaillir des lignes et des couleurs. Il est vrai que les éléments formels semblent se référer à de lointaines évocations figuratives, telles que fragments de parchemins, connotations insulaires ou primitives, ou encore éclaboussures de l’écume sur des vagues démesurées… Mais la vision globale reste imprégnée par les formes échiquetées qui semblent surgir des profondeurs abyssales. Les références aux signes archaïques imprègnent de leur mystère tout l’espace pictural et ne sont pas sans évoquer les œuvres de Paul Klee. Pourtant la couleur a ici une toute autre résonance : les bleus profonds, les verts émeraude et les violets ténébreux sont toujours confrontés aux orangés les plus chatoyants à l’intérieur d’un équilibre savamment dosé. Et tout ce feu d’artifice coloré se stabilise par le jeu des contrastes qui amènent une rigueur évidente ; rigueur de la composition qui s’articule par le savant dosage des pleins et des vides, ou rigueur des lignes qui relient imperceptiblement les zones de repos à l’instar des isthmes à la surface des ondes… Les matières servent aussi de réceptacle aux plages de couleurs multiformes : émulsions, granulations ou transparences rivalisent avec la frontalité des aplats qui focalisent le regard du spectateur et constituent autant d ‘équivalences plastiques. Cependant le parcours visuel ne se limite pas uniquement aux couleurs et à la profondeur de l’espace. L’humour sème aussi quelques balises telles que ces clins d’œil à la bande dessinée : de quoi ponctuer tout un univers lointain et proche à la fois. Alain Biancheri

 

 

GALERIE

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